Peter Sinclair (Esaa d'Aix-en-Provence) co-responsable de Locus Sonus avec Jérôme Joy (Ensa Bourges) : Locus Sonus est un laboratoire de recherche post-diplôme travaillant sur l’art sonore en réseau. Jérôme Joy (également en PHD à l’université Laval à Québec, art audio et musique expérimentale) indique que le prochain symposium de Locus Sonus portera sur les auditoriums Internet.

Lucien Bertolina (Esbam Marseille), professeur et compositeur, dirige un atelier de création radiophonique, Euphonia à Marseille. Il a développé un volet généraliste allant de la composition musicale à l'installation à la création radio, lié au rapport avec la sculpture. Patrice Carré, également de l'Ecole des Beaux Arts de Marseille indique que l'atelier est traversé par des projets très divers. Il accueille les étudiants de la 2e à la 5e année. Depuis plusieurs années, il accompagne les étudiants de 5e année, avec, pour certains, des projets sonores uniquement. Pour les classes électro-acoustiques, deux ou trois étudiants sont inscrits au Conservatoire et le parallèle est intéressant.

Yann Le Ru, de l'Ecole des Beaux Arts de Nantes, travaille de la 1re à la 5e année à la fois dans le domaine de l'image et du son. Il ne travaille pas en électroacoustique avec le Conservatoire car la classe est fermée depuis quelques années, mais travaille avec le CEFEDEM, le Pôle artistique nantais, et avec des différentes instances relatives à la production sonore en lien avec l'image éventuellement.

Gilles Grand, de l'Ecole nationale supérieure des beaux arts de Lyon présente les programmes de recherches actuels. Depuis 10 ans, un post-diplôme accueille cinq jeunes artistes dont certains peuvent être actifs dans le domaine du son, sans exclusive ou préférence. Actuellement, il y a trois programmes de recherche s'ajoutant à ce post-diplôme. Depuis quelques années, une collaboration a été engagée avec le GRAME (Centre de Création Musicale) et depuis 2011, avec le Digital Art Center de Taipei, Taïwan pour l'organisation de résidences réciproques. La nomination en septembre 2011 d'un nouveau directeur d'établissement s'accompagnera d'une réorganisation annoncée. En ce sens, des rapprochements sont à envisager notamment avec l'ENSATT et le conservatoire supérieur CNSMD Lyon, entre autres.

Luc Larmor (Rennes) a mis en place, en 2002, le GEPS (Groupe d'Expérimentation Plastique du Sonore) structure de partenariat interface qui a fonctionné jusqu'en 2009, permettant des partenariats avec d'autres structures privées ou publiques. En parallèle, Luc Larmor intervient également à Rennes II dans le parcours Arts et technologie numérique, conception multimédia. Il est membre chercheur associé depuis 2009 en Art Pratique et Poétique Rennes II. Il travaille sur des dispositifs non récurrents dans l'utilisation de l'informatique et cherche à développer des partenariats avec le département design avec l'école (interfaces) et avec l'Ecole supérieure d'ingénieurs de Rennes.

Anne De Sterck, enseignant depuis peu à Quimper, où l'enseignement sonore n'existait pas, a monté un partenariat de musique actuelle avec le studio des Polarités (une semaine par an). Elle a procédé à la mise en place de workshops, invitations de musiciens, vocales en lien avec la poésie sonore.

Jean-Louis Raymond (Le Mans), responsable scientifique, présente le travail de l'Unité de recherche « Résonances, du sensible au sens », qui interroge la plastique sonore dans l'espace de la cité. La question est de mettre à l'épreuve de la recherche le fait que le geste artistique est une forme de pensée qui peut s'inscrire dans le tissu social, créer des liens, dynamiser les relations.
La fonte de deux cloches a d'abord servi d'acte fondateur pour engager un travail hautement technologique analysé en relation avec une école d'ingénieurs et des techniciens spécialisés. Une des cloches a ensuite été utilisée par des musiciens pour l'interprétation d'ouvres contemporaines. Historiquement, l'inscription sociale et symbolique de la cloche a servi de paradigme pour développer une réflexion sur l'irruption du son et du geste artistique dans l'espace commun, et, en situant le travail des matériaux au cour du projet, des sculptures et des objets sonores sont mis en ouvres, à partir des ateliers de volume très bien équipés de l'école du Mans, en relation avec des musiciens, compositeurs et interprètes (construction d'un orgue bruiteur, alimenté par le réseau d'air comprimé irriguant l'école). De jeunes artistes, anciens étudiants de l'école, contribuent à ces projets. Le projet des beffrois, qui se poursuit, sera, l'occasion d'associer, dans la cité, un substrat de mémoire profonde à une nouvelle présence sonore, en relation avec notre époque.

Christian Morin (Le Mans) travaille dans l'Unité de recherche « Résonance ». Il est en relation avec les ingénieurs et un laboratoire d'acoustique de manière scientifique et ouvre à la mise en place d'une plateforme sur Internet avec base de données. Il travaille à la mise en place d'un enseignement autour des interfaces entre image et son.

Christophe Domino (ESBA Tours Angers Le Mans), site du Mans. Philippe Langlois indique que le son a pris une importance particulière grâce à la mise en place d'un DNSEP Design sonore en partenrait avec l'IRCAM, le Laboratoire d'Acoustique de l'Université du Maine (LAUM) et l'ENSCI Les Ateliers. Recrutement de 3 professeurs sur les questions spécifiques au son. Il s'occupe de l'histoire et de la théorie du sonore. Questions de son lié à l'image. Lien avec le cinéma et les arts plastiques sonores. Il a coordonné l'atelier radiophonique de France Culture et travaille avec J.M Ponty (Bourges), sur les pratiques liées à la radiophonie. Programmation depuis 2006. Projection de l'image dans l'espace public depuis 2006 « Nuit Blanche ».

Paul Collins (Caen), plasticien, précédemment enseignant à Mulhouse, a introduit une pratique de jeu du son axé par la musique. Il mène une réflexion sur l'officialisation du son dans les écoles d'art avec Jérôme Joy (Bourges), la musique ayant toujours été enseignée dans les écoles d'art. Il travaille sur l'influence sur la musique exercée par les étudiants en écoles d'art.

Depuis 3 ans, le site du Havre de l'ESADHAR (Ecole Superieure et Design Le Havre - Rouen) dispense aux étudiants de première année un cours intitulé "Apprentissage du sonore". Ce cours, animé par Thomas Collin propose d'acquérir une culture musicale interrogative, à travers un tour d'horizon des musiques du XXe siècle, des balbutiements de l'atonalité jusqu' au sampling. De plus, les élèves s'initient aux techniques audio (le signal, les formats, la prise de son, le montage, la transformation sonore) en réalisant une création sonore personnelle entre musique électroacoustique et pièce radiophonique.
Enfin, Emmanuel Lalande, technicien son et vidéo de l'établissement, et membre de l'association Pied Nu (http://piednu.fr), crée une passerelle vers les pratiques musicales nouvelles et improvisées.

Philippe Le Goff , enseignant SON à l'ESAD de Reims et nouveau directeur du Studio National de Création Musicale Césaré, est en charge de l'activité autour du son, menée en propédeutique (initiation obligatoire), en option art et en option design (développement de projets). Il organise l'enseignement autour de différents intervenants, et met, ainsi que le conservatoire, une salle et les équipements de CESARE à la disposition des étudiants . Il s'intéresse plus particulièrement à l'anthropologie et aux relations entre arts plastiques et son. En 2010, la Création du FABLAB (son, image et multimédia) vise à développer des contacts avec de nouveaux partenaires, en collaboration avec la directrice des études, Véronique Pintelon. Au cours de workshops, l'ESAD s'intéresse également à la poésie sonore (atelier Anne Kawala, en hommage à Bernard Heidsieck) et à la place du son dans les installations en lien avec le design, tous projets développés en partenariat avec le studio Césaré, et d'autres acteurs culturels rémois.

Joachim Montessuis (ESAD Strasbourg) représente Strasbourg et Mulhouse. Il rappelle la fusion des écoles de Strasbourg et Mulhouse. Deux pôles son, Phono Lab à Strabourg (Philippe Lepeut) et Sonic à Mulhouse qui se complètent bien. Il indique la volonté de la direction de l'école de Mulhouse de développer un pôle son à Mulhouse avec un DNSEP spécialisé. Pour ce qui concerne Strasbourg, il souligne le peu de moyens à disposition pour 600 étudiants. Il organise, avec Philippe Lepeut, des évènements, toute l'année, au travers de situations live, d'outils open source, streaming. Philippe Lepeut, lié à la radiophonie. Montage d'un colloque sur la Trans, sur le son qui guérit, la physique quantique et la trans, la poésie sonore, l'oralité. Importance de la question du volume (législation), le bruitisme 85 db, Kaspar Koening, Phonon. A Mulhouse, l'intitulé du diplôme est DNSEP ART Mention sonore. A Strasbourg, mise en place des partenariats divers et notamment avec le conservatoire (live).

SONIC
Consacré aux pratiques sonores et musicales, Sonic est une formation professionnelle développée par l'école d'art de Mulhouse au sein du Pôle Alsace d'enseignement supérieur des arts. Elle est reconnue par le Ministère de la culture et de la communication et délivre le diplôme national supérieur d'expression plastique (Dnsep mention arts sonores) ayant le grade de Master.
Sonic a pour objectif d'éveiller et de former des étudiants provenant d'horizons divers aux nombreuses pratiques de l'art sonore et musical : art du plateau,scénographie sonore, art radiophonique, musiques expérimentales, mix-media, installations, performances, concerts, édition ou encore interfaces informatiques.
Au cour d'une pédagogie active, SONIC articules ses enseignements autour d'un tronc commun qui comprends, outre des cours hebdomadaires, un programme de workshop et de conférences.Tout au long de l'année, ce sont sept semaines de workshops et une dizaines de conférences avec des artistes, des musiciens et des théoriciens internationaux qui offrent un contact direct à la multiplicité des approches contemporaines.
Enseignants: Yvan Etienne/Bertrand Gauguet/Matthieu Saladin
Technicien: Brice Jeannin
http://sonic.lequai.fr

Eric Maillet (Cergy), a découvert à son arrivée, il y a 6 ans, un studio son tenu par un technicien, des pratiques sauvages du son. Il a tenté de structurer le travail. Il travaille sur la captation sonore avec une perspective radiophonique ou d'édition (fabrication d'un objet, catalogue CD), soit des séances d'écoute. Il s'est engagé sur un projet de recherche avec l'école Havre/Rouen, et avec l'Institut Egard Morin (sociologie, philosophie), les outils vidéos, multimédia et géo-localisés sur le Val de Seine (depuis Le Havre jusqu'à Paris).

Depuis 1999 le Studio Sonore de l'ENSCI les Ateliers (http://www.ensci.com/studio-sonore/), dont le responsable est Roland Cahen (http://roland.cahen.pagesperso-orange.fr/), propose une offre pédagogique dans le domaine art et design sonore :

• Enseignements : initiation au son pour les designers, cours thématiques semestriels
• Participation aux projets sonores de design et suivi individuel des projets d'élèves
• Studios de création sonores artistiques et applicatifs sur des sujets sonores dans le domaine des objets, des services, de l'audiovisuel, de l'interactivité temps réel, de la radiophonie et la création électroacoustique, espace sonore et arhitectural, de la 3D audiographique temps réel et de la simulation, de la museographie et de l'installation sonore, du web...
• Projets de recherches : ENIGMES sur la partition Navigable (http://projetenigmes.free.fr), Topophonie sur la navigation dans les cluster audiographiques (http://www.topophonie.fr/) et projets avec des partenariats de recherche notamment dans le cadre du Labex Création Arts et Patrimoines. Les élèves du cursus de l'ENSCI peuvent découvrir la recherche en art et en design, alors que des post-diplômes sont associés aux projets en tant que designers et artistes en recherche.

Alexandre Castant (Bourges) anime un atelier sonore d'esthétique dans lequel les étudiants produisent des ouvres sonores (faire penser l'ouvre avec le son). Méthodologie pour ces relations trans-esthétiques et outils critiques et faire face à l'ouverture des écritures.

Roger Cochini (Bourges), compositeur et enseignant de musique électro-acoustique souligne l'existence d'un nouveau Conservatoire de 7 000 m2 à Bourges de studio électro-acoustique où sont installés 6 studios pour le programme d'activité suivant : classe de musique électro-acoustique. Deux vocations pour cette classe : travail pour les enfants (musique, danse, travail vocal, travail avec les instrumentistes) et composante inter-professionnelle avec diverses associations ainsi qu'avec l'enseignement supérieur à Bourges. Travail linguistique, travail avec les autistes, travail radiophonique, danse. Les étudiants suivent cette classe de manière informelle et intègrent dans leur diplôme une dimension sonore. Roger Cochini présente rapidement l'activité de Roland Cahen, collègue compositeur absent, qui dirige les Ateliers sons à l'Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle où le travail de perception auditive est le point essentiel de liaison avec l'école d'art. On y travaille également sur le textile avec l'ENSAD. Partenariat design, ENSCI IRCAM Orbe, Content. Existence d'un projet de recherche « topophonie » avec différents partenaires dans le domaine sonore et de visualisation. 6 étudiants sont actuellement inscrits en design sonore. Un workshop de deux semaines est prévu le 17 octobre en lien avec l'IRCAM afin de développer des techniques spécifiques de design sonore.

Jean Michel Ponty (Bourges), musicien, ethnomusicologue, a mis en place l'atelier son en 1999 de façon modeste. A ce jour 3 studios sont existants à Bourges. Jean Michel Ponty a développé la radiophonie et la collaboration avec différents partenaires : festival Bandits-Mages, abbaye de Noirlac, école du Mans, de Marseille, de Mulhouse.

Geneviève Vergé Beaudou (Limoges), dispense un enseignement théorique (littérature comparée). L'écriture et la rencontre sur les pratiques sonores. Elle a créé à Clermont-Ferrand un atelier de poésie phonétique et sonore, à Limoges avec l'université de Genève, un atelier « les bruits de la langue ». Elle a l'idée de monter des fictions radiophoniques. Elle indique la non-existence d'atelier spécifique son à Limoges et signale le projet de monter un réseau avec l'Institut Français de Thessalonique et d'Istanbul. Un second projet, celui de Catherine Gel, avec l'Université de Limoges, la Faculté de Lettres a été proposé autour de la figure de de Fantomas (qui aura 100 ans dans 2 ans). Autre projet, celui d'Olivier Sidé, designer à la l'école de Limoges, « Sonolithes », objets d'exposition détériorés qu'il s'agit de réactiver. Axes sonores spécifiques au design.

ARS/ESAL Atelier de Recherche sonore :
Responsable Eléonore Bak
eleonore.bak@orange.fr
http://arsesamm.blogspot.fr/

Créé en 2009/10 et dirigé par l'artiste Eléonore Bak, l'A.R.S a pour mission de susciter une interaction dynamique entre Son, Architecture et Urbanisme. L'A.R.S invite à l'interrogation sur notre propre perception et construit un environnement qui permet d'acquérir de nouvelles connaissances et esthétiques. L'écoute à l'ouvre doit rendre compte de la complexité et de l'exigence d'une démarche plastique. Dans ce dessin, l'ouvre processus s'entoure de tout un registre de confidences pour expliquer la manière d'écouter ou la façon de pratiquer l'espace. C'est notamment l'architecture, dans le sens d'une architecture invisible - terme qui renvoie à l'intersensorialité - qui devient un outil stratégique pour imaginer de nouvelles formes de Collections : du protocole d'écoute au dispositif, son catalogue contient des pratiques sonores, leurs écritures et représentations, des visualisations et traductions sensorielles, lumineuses, physiques sonores. L'ARS propose une Galerie didactique qui privilégie l'art sonore contemporain et ses ressources historiques.  Il organise des séminaires qui posent des jalons pour une « certaine manière de penser et de pratiquer le son» : 2011/12 séminaires « Ambiances » N°1 sur la facture de l'espace et la signature esthétique sonore, « Ambiances » N° 2, du phantasme de la représentation. L'ARS construit son réseau professionnel, afin de permettre à l'étudiant de prolonger ses recherches et se porter dans le monde: partenariats en 2010 coopération ARS/ESAL et HBK Saar : projet de Typographie urbaine, (exposition événement façade multimédia, publication commune) en 2011 - appuyé sur une convention- création d'un cadre pédagogique croisé ARS/ESAL et Smartroom de Supélec spécialisé en Holophonie, en 2012 participation à European Forum of History and Arts, Académie Royale de Liège, Belgique, en 2011, Kryzowa Foundation, Pologne, en 2009 Château de Namedy, Andernach, Allemagne , divers partenariats avec le FRAC Lorraine (toutes les voix comptent)

En attente d'informations.